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Les plus beaux poèmes d’amour
de Jean-Paul Sermonte  choisis par Julie Lévy

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Complainte

Ne sois ni le glaive ni la flamme

Ne sois pas l’aquilon déchaîné

Sois tout doux tout doucement ma femme

Qui vit l’amour sans l’opprimer.


Ne sois pas le maître des tourmentes

Ne laissant que cendres et fumée

Sois tout doux tout doucement l’amante

Qui vit l’amour sans le consumer.


Ne sois pas l’ange au cœur d’un lamie

Qui dévore en prétextant aimer

Sois tout doux tout doucement l’amie

Qui vit l’amour sans le nommer.

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Message

Il y a dans tes yeux des pétales d’azur

Il y a dans ton cœur la lumière d’un lys

Et moi j’ai dans les yeux parmi les clairs-obscurs

Le soupir d’un chardon pour un myosotis.


Je t’aime ô je t’aime et c’est comme une souffrance

C’est comme un désert lacéré par une source

Et c’est la muette et sobre désespérance

D’une étoile que consume sa propre course.


J’erre et je m’enlise dans les brumes du passé

Papillon nocturne qu’une flamme a séduit

Que puis-je t’offrir ? Un chrysanthème blessé

Hier est si lourd dans la hotte d’aujourd’hui.


Je t’aime ô je t’aime et c’est comme une souffrance

L’âme décrucifiée pour s’être un jour enfuie

L’île et le naufrage l’oasis et l’errance

Un soleil sculpté dans une larme de pluie.


Ta voix est un alcool et ton corps ah ! ton corps

Marée et navire pirate mais captif

Violon et archet j’y ai bu les accords

Et j’y ai enivré mes appétits craintifs.


Je t’aime ô je t’aime et c’est comme une souffrance

Mais comprends-tu cela ? cette ultime naissance

Et le cri à l’amour le fruit et la délivrance

Je t’aime ô je t’aime et c’est comme une espérance.


Il y a dans tes yeux des épis de lavande

Il y a dans ton cœur la douceur de l’aurore

Et moi j’ai dans les yeux le chant triste des landes

D’un jonc solitaire amoureux d’un météore.

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Le serment

Un monstre de granit surgissant du brouillard

Bravait l’ire hurlante des autans nasillards

Du maquis dépeigné s’échappaient des murmures

Les sylphes chantaient et se jouaient des lémures.


La pluie laissait traîner sa mante enluminée

Que les alouettes poursuivaient fascinées.

Des cieux ouverts pleuvaient des arcs-en-ciel déments

Les sylphes dansaient et se jouaient des tourments.


Et nous, nous étions là, la pluie et les fantômes

Les elfes les djinns et les vilains petits gnomes

Ne nous troublaient point car nous étions des amants

Au jour miraculeux de leur premier serment.

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Livret de poèmes
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